QUELQUES MOTS
Il est très difficile pour un compositeur, à mon sens, de définir son univers musical aussi bien que son style. Ce serait davantage le rôle des critiques, musicologues et autres observateurs de la vie musicale. Néanmoins, je peux dire que je souhaite situer mon travail dans la continuité des grandes traditions, des grands maîtres.
Je me nourris du passé aussi bien que du présent et affirme qu’il n’y a pas de modernité volontaire, que la modernité est insaisissable, imprévisible et ne se détecte qu'une fois l'oeuvre achevée. Qu’en outre, le sujet essentiel n’est pas la modernité mais l’originalité ; ce que l’on à dire, comment on le dit, de façon que le résultat coïncide avec les exigences de son inspiration.
L’on naît créateur, c’est un don ou un choix de l’au-delà. Cette vocation, en ce qui me concerne, obéit à un impératif métaphysique. Je suis mû par la nécessité d’exprimer mon questionnement ontologique sous la forme musicale. Je considère la Musique comme l’Art le mieux à même, par sa nature universelle et abstraite, sa puissante capacité d’évocation, de traduire tous les aspects connus et invisibles de la condition humaine.
Mon indépendance , je la dois à mon caractère et à mon tempérament.
Ceci étant, il me semble crucial , de défendre la grande cause de la création musicale au-delà de sa propre personne.
J’éprouve par conséquent un grand contentement de me trouver avec d’autres compositeurs dont la démarche artistique est empreinte d’un idéal élevé et généreux. A l’instar de Liszt, il est indispensable, surtout dans le contexte actuel, que les compositeurs, de quelque horizon qu’ils viennent et au-delà des querelles esthétiques, se soutiennent et s’entraident. Il en va de notre civilisation et de notre raison d'être.
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